Football : 170 interpellations après de nouveaux heurts au Maroc

La police marocaine a interpellé mardi 170 personnes en marge d'un match de troisième division à Casablanca, ont rapporté les médias locaux, quatre jours après le décès d'une supportrice qui a ému l'opinion publique.

Les 170 personnes interpellées sont soupçonnées de "dégradations de biens publics et privés" et de "violences à l'encontre des forces de l'ordre", a indiqué le site d'information Hespress.

Les suspects font partie d'un groupe de près de 2 500 supporters du Club omnisports de Meknès (CODM) qui s'étaient rendus à Casablanca pour voir leur équipe jouer contre Tihad Athletic Sport (TAS) "malgré une interdiction de déplacement pour des raisons de sécurité", a précisé le site spécialisé Elbotola.

A la suite de violents heurts aux abords du stade, au moins cinq membres des forces de l'ordre ont été blessés selon Hespress, ajoutant qu'une enquête a été ouverte. Dix voitures, un bus et un véhicule de la police ont aussi été endommagés.

Ces violences interviennent après le décès samedi d'une supportrice de 29 ans des suites d'un "malaise" selon la police avant un match deCoupe d'Afrique des clubs à Casablanca, entre le Raja Casablanca et l'équipe égyptienne Al Ahly.

Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de la mort de la jeune femme. Des voix dénoncent des défaillances dans l'organisation du match de samedi.

Des vidéos publiées par des médias locaux montrent de très nombreux supporters tentant d'entrer dans un stade déjà plein, avant que la police n'intervienne pour les éloigner, notamment en utilisant des canons à eau.

Un usage critiqué par des internautes qui y ont vu un lien avec le décès de la supportrice.

La préfecture de police de Casablanca a "catégoriquement démenti" lundi un tel lien, précisant que le recours aux canons à eau "avait pour but d'éviter que des centaines de personnes ne prennent d’assaut le stade au niveau de la porte 7, loin de la porte 3 où la victime a été blessée avant d'être transportée à l’hôpital".

Les violences sont récurrentes entre groupes de supporters marocains.